Raphaël Enthoven, "L'albatros"

Un fils accompagne sa mère, pianiste et écrivaine, dans sa lutte contre une maladie neurodégénérative qui paralyse ses mains et efface ses souvenirs. Elle combat avec la musique et l'érudition, symbolisant la survie de l'art face à l'adversité. La figure maternelle transcende la déchéance physique et célèbre la victoire posthume du talent sur la destruction du corps.

C'est l'histoire d'un fils qui accompagne sa mère sur le chemin de croix d'une maladie incurable. C'est l'histoire d'une pianiste dont les doigts s'engourdissent, d'une écrivaine dont la mémoire s'estompe à mesure qu'elle perd la tête, et qui lutte par la musique et l'érudition contre une affection neurodégénérative.

Mais c'est aussi l'histoire de tout ce qui, d'un livre à une mélodie, survit au désastre et nargue le malheur. Sous la figure d'une artiste polyvalente et candide, L'Albatros raconte que tout ne disparaît pas quand le corps n'en fait qu'à sa tête.

Ce récit bouleversant est à la fois le journal de bord d'un naufrage et le conservatoire d'un talent disparu. Avec tendresse et lucidité, Raphaël Enthoven nous offre un texte poignant où la descente aux enfers appelle les retours en grâce.